Autres sites de bêtises, en bref
- Des sites référencés chez Yahoo: Quatuor et Evolution of the universe (Yahoo
Physique) - plein d'autres (Yahoo- origines de l'univers)
- Jacques
Lavau : quelqu'un qui a parfois quelques remarques
intéressantes, mais en exagère largement la valeur; il
méprise
bien trop vite le reste du monde, et rejette la physique quantique
(comme si en n'en gardant que la moitié des concepts on pourrait
retrouver les mêmes résultats !!!)
Dans ce
forum (admirez-y sa paranoïa) où il a raté son
anonymat: qu'est-ce que c'est
que ce délire suivant lequel je me serais un jour
attribué un travail d'Antoine Moreau ????? auteur de scio.
Comment ça on ne trouve pas de physique sur mon site ?????? De
la relativité restreinte, mécanique relativiste, les
fondements de la thermodynamique statistique, une introduction à
quelques concepts de physique quantique et aussi quelques
aperçus de notions plus élevées... sauf que bien
sûr je les aborde d'un point de vue plus conceptuel et
mathématique qu'il n'a envie d'imaginer la physique, comme si la
physique était censée n'avoir rien à voir avec les
maths !!!!!!!!...
j'avais
initialement en tête d'en écrire bien plus,
l'électromagnétisme et la relativité
générale depuis si longtemps que j'en suis familier, mais
c'est en attente car j'ai
décidé de commencer par refonder les
mathématiques
et aussi je suis bousculé par bien d'autres projets et
occupations...
- Michel Mizony
qui dit beaucoup de bêtises sur la relativité
générale. Ce grand défenseur de la
relativité d'échelle affirme avoir démontré
que les trous noirs n'existent pas. Je connais assez la
relativité générale pour savoir comment elle
implique leur existence et comment les difficultés de mise en
équation dont parle Mizony (changement de variable...) ne
sauraient être un argument
à leur encontre. De même son argument qui dit que
l'effondrement d'une étoile en un trou noir mettrait un temps
infini est un sophisme déconnecté de la prise en compte
des paramètres pertinents dans cette question.
Bon, il faudrait peut-être que je développe ça un
de ces jours, mais ça m'énerve de perdre du temps pour
lui. Au moins ma critique de scio m'a assez amusé tout en
donnant l'occasion de faire de belles remarques sur les trous noirs et
autres. Le cas Hachel est aussi intéressant en son genre; par
contre celui-ci me semble profondément
ennuyeux.
Nottale aussi est ennuyeux dans son genre, mais comme c'est un gros
morceau il fallait bien s'y attaquer et j'ai quand même
trouvé le moyen de m'en amuser. Là par contre je n'ai pas
envie de perdre mon temps,
surtout que vous pouvez aller
voir
le commentaire de J. Baez (qui critique Jean-Pierre
Petit) .
- Gabriel Chardin a une
théorie absurde sur l'antimatière qui selon son
modèle "possible" serait gravitationnellement répulsive,
avec un temps qui s'écoule en sens inverse, ce qui permettrait
de construire des machines à remonter le temps. Il travaille
même au CEA et a rédigé un livre grand public :
"L'Antimatière : un exposé pour comprendre, un essai pour
réfléchir" chez Flammarion, critiqué
ici, et un autre "Peut-on
voyager dans le temps?", qui envisage comme sérieuse la
possibilité
de remonter le temps. Voici son
article où il prétend démontrer
théoriquement
la possibilité de tout ça. Bien sûr il y a diverses
grosses
fautes de principe et de détails dans sa démonstration.
Voir l'article
de La Recherche qui l'a rendu célèbre, et sa
réponse
au courrier des lecteurs. Il a fait un séminaire
au LPNHE (Jussieu). Il est aussi connu dans les
milieux
ovnis.
J'ai eu connaissance de sa thèse
sur le forum
de Futura-Sciences , où ayant répondu comme une
évidence
certaine que l'antimatière était gravitationnellement
attractive
comme la matière, je me suis fait sensurer et rejeter comme un
malpropre, parce que j'osais dire que la réponse ne fait aucun
doute. Ainsi j'étais doublement coupable:
j'étais un vilain méchant qui ose détruire les
jolis rêves féériques des petits enfants qui
veulent croire que l'antimatière pourrait être
graviationnellement répulsive, ce qui était un crime
contre la vulgarisation scientifique et une incapacité
pathologique de dialogue avec la jeunesses scientifique; d'autre part
j'osais contredire la vérité certifiée par les
personnes autorisées, en l'occurence une rédactrice qui
avait écrit l'article
dans
à ce sujet dans La Recherche, suivant laquelle
c'était absolument un problème ouvert
sur lequel les physiciens n'étaient clairement pas parvenus
à un
accord (même s'il y a une majorité dans un camp et une
minorité dans l'autre),
et que donc ce ne serait certainement pas moi qui règlerait la
question.
Ce faisant j'ai bien donné une preuve triviale de ma conclusion
basée sur le principe de relativité
générale comme les participants confirmèrent peu
après, mais j'étais déjà banni et n'eus
droit à aucun message d'excuse. (Je précise cela parce
que j'ai eu d'autre part écho d'autres méthodes peu
catholiques de Futura-Sciences, affaires étouffées. Mais
sans aller chercher bien loin, il est facile de constater leurs
désagréables bandeaux publicitaires).
Effaré de voir que de telles bêtises aient pu passer
pour
des propositions sérieuses, j'ai échangé quelques mails
à
Gabriel Chardin lui-même aussitôt après (mai 2003)
pour
l'interroger sur sa position (qu'il maintient) et lui demander des
détails
(qui n'étaient toujours pas satisfaisants). Puis j'ai
parlé
de cela (juin 2003) avec un physicien du cyclotron de Louvain-la-neuve
où
je me trouvais temporairement: il a eu la même réaction
que
moi de trouver ridicule cette idée d'une répulsion
gravitationnelle entre matière et antimatière. En effet,
le caractère attractif est non seulement une
nécessité théorique (de
par le principe de relativité générale et le fait
que
l'antimatière est de masse positive), mais est aussi
vérifié par l'expérience, puisqu'on a pu observer "depuis
2 ans" (donc vers 2001) que l'antihydrogène tombe, et que cela faisait 20 ans
qu'on observe une déflexion vers le bas des faisceaux de positons (il n'était pas
alors certain que cette déflexion soit bien celle de la gravitation, mais c'est
clair maintenant avec l'antihydrogène). Voir aussi la réponse
à la question sur le site du CERN. - discussion
de mars 2000 (en anglais)
Julian Barbour: un physicien qui prétend que le temps
n'existe pas
Il a écrit un livre "The end of time". Si j'ai pris
le temps de me pencher sur son cas, c'est parce qu'il a
été cité en référence sur l'article
"le temps en physique" du Wikipedia francophone.
J'appelle à la plus grand méfiance envers ses
idées, pour les raisons suivantes:
1) J'ai lu quelques passages racontant ses idées les
énonçant en gros, et je n'y vois aucune trace de concept
effectif. Seulement, il me semble, une vaine prétention à
donner une réalité absolue fondamentale à l'espace
de configuration des états possibles de l'univers à 3
dimensions dans une coupe instantanée arbitraire donnée.
Il dissout l'évolution de cette configuration, dans l'espace de
toutes les configurations, niant en fin de compte tout privilège
de réalité à une configuration par rapport aux
possibles. Ce faisant il dissout le concept de réalité
dans un grand ensemble de tous les possibles qui ne rend plus compte de
rien.
Parmi les commentaires je vois passer le fait que
pour nier le temps il s'appuie sur l'équation de
Schrödinger
stationnaire. Bon, sachant de quoi il s'agit je n'hésiterais pas
à dire
que l'argument est vain et illusoire: cette équation est une
curiosité
mathématique, certes intéressante mathématiquement
mais dépourvue de
pertinence relativement à la question des réalités
effectives:
c'est l'isolement
mathématique d'une composante idéale infime d'un
état dans une base
infinie, composante qui peut être l'idéalisation d'un
état d'énergie atomique transitoire
considéré dans un intervalle de temps très court
devant celui de l'émission du photon, ou bien la description
d'un état fondamental qui n'est jamais significativement
approché
en
pratique (sauf dans le cas d'un corps refroidi au zéro absolu).
( En lisant tout cela je reconnais une petite ressemblance
de l'objet mathématique invoqué avec mes propres
idées de métaphysique:
à chaque
mesure nous faisons un pas dans un espace de Hilbert de configurations.
Objet mathématique que je ne vois nullement comme une
négation du
concept de temps, mais plutôt au contraire comme un
dédoublement de celui-ci, en deux concepts ou deux aspects bien
distincts: un temps physique suivant la description usuelle de
l'espace-temps, mais cette description n'est "claire" que localement
(pendant un court laps de temps); le temps métaphysique des
observateurs qui, au fur et à mesure qu'ils se déplacent
vers le futur de l'espace-temps physique, modifient la valeur
précise de l'état physique pour éclaircir les
zones d'espace-temps successives au fur et à mesure qu'elles
sont explorées. )
2) Comme tant d'autres révolutionnaires fous, il ne
permet guère aux gens de connaître le fond de ses
idées afin de pouvoir éventuellement le critiquer,
à moins de débourser d'abord dans l'achat de ses livres:
il est obligatoire de se faire d'abord arnaquer pour avoir le droit
d'affirmer que c'est de l'arnaque, mais alors c'est trop tard. Ceux qui
sentent le bide à l'avance et qui ne veulement pas se laisser
prendre n'ont donc guère les moyens de le critiquer
explicitement. Et puis de toute
façon les critiques ça ne sert à rien car il s'en
fout, même s'il les redoute, il sait d'avance qu'il est marginal
donc ça ne sera pas une surprise, sa réception des
critique se fera de toute manière sur le mode paranoïaque
de qui se prend pour un génie incompris.
3) Il fonde aussi sa philosophie sur une résurrection du
fameusement foireux principe de Mach
4) Comme tant d'autres révolutionnaires, il dit lui-même
n'être pas assez bon mathématicien pour donner un sens
à sa propre théorie mais il a besoin que d'autres gens
plus sérieux le fasse pour lui : <<Barbour concludes:
"At my most wildly ambitious, I would be playing
Descartes' role in seeing a new picture of the world. But it will take
a much better mathematician and theoretical physicist than me to put
substance into my conjectures.">> Cette incertitude fondamentale
sur lui-même contraste fortement avec la hargne qu'il met sans
son livre à s'auto-promouvoir en paroles sans donner d'argument
effectif en sa faveur. Voir en effet parmi les commentaires:
<<The "End of Time" devotes many pages to arguments in favour of
the
author's thesis, in a way that will bore the general reader but is
unlikely to convince the physicist (...) In summary a long, confusing
and eventually a frustrating read, based on the Leibniz vision of
time.>> comme si des philosophes d'autrefois pouvaient
précisément anticiper les révolutions à
vernir de concepts physiques qui relèvent de
mathématiques de plus en plus sophistiquées et de moins
en moins vulgarisables à mesure que la physique avance.
5) Bien trop louches sont les arguments "de choc" en sa faveur suivant
lesquels, dans ces circonstance d'une mauvaise maîtrise des
mathématiques, il initierait une révolution conceptuelle
beaucoup plus révolutionnaire que les théories
relativistes et quantiques: <<All
of physics is based on the
Space + Time vision. Newton used it,
Einstein used it, Quantum Mechanics is based on it. Therefore physics
has not changed the understanding of time significantly. Basically,
what
Julian Barbour does, is nothing less than a total reconstruction of the
whole of physics>>
Bref, la même contradiction entre la faiblesse de ses bases et la
force de ses prétentions qui se trouvait chez Nottale se
retrouve ici.
6) Il présente sa théorie en des mots précis de
forme philosophique, et ne les atténue pas suivant une excuse de
manque de clarté dans la formulation de son énoncé
de couverture par rapport à une profondeur théorique
autre qu'il faudrait explorer en détails pour savoir de quoi il
retourne: "le temps n'existe pas". Cet énoncé est
physiquement confus, mais philosophiquement "clair" en apparence. C'est
un énoncé plus philosophique que physique, et qu'il
semble avoir bien exprimé philosophiquement. Pourtant
l'éloge qui en est faite déplore l'obscurité et
l'insuffisance de sa démonstration philosophique: <<Julian
Barbour's book is very strong in its physics department, giving
at times very original insights. However, it is very weak in its
philosophy.>> Force supposée sur le plan physique et
mathématique dont il s'est pourtant ci-dessus excusé que
c'était son point faible.
7) Finalement dans ce livre il n'y a rien: <<Conclusion: Do not
expect, to find an explanation in this book how,
philosophically speaking, `change' can be understood in terms of `the
non-changing'. For it barely touches on this question.>> Ben
alors de quoi il cause ??? Voir les critiques suivantes, encore plus
négatives. Finalement, aucune de ces critiques, même
celles qui se veulent positives, ne m'inspire le moindre crédit.
8) Mettez donc ces constats d'obscurité et le caractère
fondamentalement conjecturel et mal fondé qu'il avoue plus haut,
en face du battage médiatique et de la débauche
de superlatifs employés par les éditeurs qui
espèrent vendre beaucoup d'exemplaires, par exemple: <<a
fascinating contribution to physics by a scholar and thinker who is
taken seriously by physicists of the calibre of Wheeler and
Smolin>>; <<Barbour
reveals the true architecture of the universe and demonstrates
how physics is coming up sharp against the extraordinary possibility
that the sense of time passing emerges from a universe that is
timeless>> suivi de l'éminente salade de méga
n'importe quois comme si ça pouvait avoir rapport avec la
physique <<the author speculates on the philosophical
implications of his theory:
Does free will exist? Is time travel possible ? How did the universe
begin? Where is heaven? Does the denial of time make life
meaningless?>>, jusqu'à l'emportement prophétique
<<In this lucid and original book, the theoretical physicist
Julian
Barbour describes the coming revolution in our understanding of the
cosmos>>, révolution de la compréhension de
l'univers immédiatement suivie de l'énorme bourde
<<Einstein's general theory of relativity - which denies the
existence of
a unique time - and quantum mechanics - which demands one>> comme
si la théorie quantique des champs avait besoin d'une
coordonnée de temps absolu.
En général, je pense que dans des domaines de science
exacte comme celui de la physique où, sur chaque aspect des
problèmes (éventuellement indépendamment des
autres aspects) certains ont des idées claires et assez fiables,
et les autres qui ne le sont pas ou qui se contentent de survoler
vaguement une oeuvre faisant confiance à sa présentation
n'ont souvent (sauf la minorité de révolutionnaires fous)
pas d'idées bien arrêtées par lesquelles ils
puissent dire non à des gens qui affirment quelque chose, le
contraste entre quelques opinions très positives et pas mal
d'opinions très
négatives sur un livre donné est le
révélateur d'une illusion: les commentaires très
positifs sont ceux des gens qui se laissent porter par le discours de
l'auteur qui se croit révolutionnaire, et les commentaires
négatifs confrontent ce discours à des connaissances
extérieures; le contraste révèle donc le
décallage entre les sentiments de l'auteur et la
réalité et discrédite toute sa démarche.
Voir la liste
complète des critiques
Aussi amusante est la foireuse tentative d'explication de la
frustration exprimée dans les critiques négatives, par
des invocations de type psychanalytiques sur la résistance
opérée par le conformisme ambiant: <<Part of this
frustration is due to the resistance to accepting and entertaining
living in a timeless universe>>
J'ai trouvé particulièrement intéressante la
critique intitulée "Not
exactly what you might hope for..." du 23 février 2000.
- Encore un
partisan du temps absolu ... Bon, je n'ai pas pris le temps de
l'examiner, mais si ça vous
amuse.
Masse du photon ? Un site prétendait présenter une
expérience lui donnant une valeur non nulle.
Il est aussi a ranger parmi les stupidités : une telle
idée est une absurdité, et le mode de détection
proposé l'était encore bien plus, se rapportant à
des mesures témoignant d'une naïveté et d'une
ignorance crasse de ce qu'est la notion de masse d'une particule en
physique (cela n'avait aucune chance d'avoir quelque rapport que ce
soit avec la vraie notion de masse d'une particule telle qu'on la
connaît en physique)
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relativité restreinte rendue intuitive - English version: Special relativity
theory made intuitive