Ma discussion avec son auteur. En italique son message,
en normal ma réponse:
[Citation de mon fichier temps.html]:
> Ne serait-il pas plus juste
de considérer que
> le temps est absolu mais que les forces élémentaires
> modifient le comportement des objets et qu'il
> n'existe pas de moyen connus pour effectuer une
> mesure du temps "absolu", c'est à dire échappant
> aux dites forces ?
Cette question est la plus raisonnable
et la plus avisée dans les circonstances. Non seulement celui qui a
écrit ça sait très bien de quoi il parle, mais il se
sert de son intelligence. Son discours me plaît infiniment et j'aimerais
le connaître. S'agit-il du fils de Serge Cabala ?
Non non, c'est la question naïve habituelle qui vient facilement à
l'esprit de n'importe quel étudiant avant qu'il ne comprenne le sens
et les motivations de la théorie de la relativité. Il faut bien
citer les questions souvent posées pour y répondre.
Il est vrai que les prédictions de la Relativité restreinte se vérifient, mais ces prédictions sont fondées sur les équations de Lorentz.
Les formules de transformation de Lorentz sont une manière
d'exprimer certaines conséquences de la théorie. Comme j'ai
expliqué sur mon site, et contrairement à ce qu'on raconte d'habitude,
elles n'en constituent pas un fondement pertinent.
On peut facilement montrer que tout devrait se passer quand même selon la Relativité si l'éther existait et si la matière se transformait effectivement selon ces équations. La gravité étant exclue, il va sans dire.
Quoi donc, tout ? Déjà, vous excluez la
gravité. Ensuite, de quoi s'agit-il ? Qu'est-ce que l'éther
? C'est un temps absolu, ou autrement dit une notion d'immobilité absolue.
Vous "montrez" que tout est pareil suivant qu'il existe ou pas. Pas de problème.
Et alors ? Où voulez-vous en venir ?
Qu'y a-t-il de spécial dans ce que vous dites ? On ne s'en serait
pas déjà aperçu ?? Mais si bien sûr, et cela est
à la base de la relativité. Je vous ai indiqué la référence
des discussion à propos de Cabala, mais vous n'avez pas été
voir, alors je cite à nouveau un message
particulier qui y répond. L'idée essentielle, c'est qu'ainsi
on constate qu'on n'a pas besoin de cet éther. Son existence
ou sa non-existence sont a priori équivalents. Dès lors, la
question est de savoir laquelle des deux constitue une complication inutile
dont il est bon de faire l'économie; et ce qu'on trouve et qui se
confirme de plus en plus au fur et à mesure qu'on prend connaissances
des théories plus avancées, est que c'est son existence qui
est la complication inutile dont il faut se débarrasser.
Le problème, c'est que nous ignorons si l'éther
existe. Je n'ai jamais compris l'acharnement des scientifiques actuels à
affirmer qu'il n'existe pas.
Vous avouez donc qu'il y a des choses que vous ne comprenez
pas. A vous de chercher à les comprendre. Et plutôt que d'en
conclure hativement que le monde entier est fou, comment n'avez-vous pas envisagé
l'idée qu'ils puissent avoir de bonnes raisons que vous n'avez pas
saisies ?
Ce serait la moindre des choses d'en douter, à moins de faire la preuve qu'il n'existe pas. Une preuve étoffée et non une simple pirouette effectuée avec brio. Or cette preuve, personne ne l'a jamais faite.
Avant de chercher des preuves ou des réfutations d'un énoncé, il faudrait d'abord vérifier que cet énoncé a un sens bien défini. Or justement, l'idée importante pour comprendre la relativité, est que la notion d'éther n'a pas de sens physiquement donné a priori, elle n'est d'abord qu'une illusion liée à notre manière d'imaginer les choses héritée de notre expérience quotidienne. Pour qu'elle ait un sens, il faudrait commencer par définir lequel. J'ai expliqué cela en détails dans mon texte (documents dans la page relativite.html). Il est normal de ne pas s'attarder à discuter d'une soi-disante notion inutile et que rien ne motive.
Cette certitude est une erreur. Il n'en était pas ainsi à l'époque de Lorentz, et ce dernier s'étonnait vers la fin de sa vie que la Relativité vue par Einstein ait pris tant d'importance. Il est vrai qu'il avait lui-même un doute, le même en fait que nous devrions avoir, ce qui démontre sa grande sagesse.
Il est normal que les avancées conceptuelles
importantes prennent du temps à être assimilées.
Tous les étudiants actuels ont écouté servilement leur professeur louanger Albert Einstein, qui est considéré comme un dieu. En conséquence, personne n'a examiné attentivement le point de vue de Lorentz et tous ont abandonné peu à peu l'éther.
Il est effectivement maladroit de ne pas mettre à
jour l'argumentation. Actuellement, les motivations en faveur de la relativité
dépassent largement l'histoire d'Einstein et les discussions qui ont
été menées au cours de l'origine historique de cette
théorie. En réalité, il n'est pas question d'en rester
à Einstein, mais de donner les notions de base nécessaires
à l'apprentissage de toute la physique contemporaine qui s'est développée
depuis. Là encore, voir ma présentation de la relativité,
qui explique ce point. (Combien de fois dois-je le répéter
avant que vous acceptiez d'aller y voir ?)
Il faut continuer d'étudier Lorentz autant qu'Einstein. Il se pourrait bien qu'on constate un jour que c'est Lorentz qui avait raison, sous réserve qu'il a eu tort de douter de lui-même.
Non, la physique moderne a déjà maintes
fois montré que pour la comprendre, le point de vue de Lorentz n'est
pas pertinent (il constituerait une complication inutile aux descriptions).
Et ce qui intéresse le physicien, c'est d'adopter les points de vue
pertinents pour maîtriser sa compréhension des phénomènes.
Je suis le premier à admettre que la Relativité est exacte et je n'ai pas besoin de votre aide pour la comprendre.
Votre projet montre que vous n'en avez pas saisi le sens et la motivation véritable. Ce n'est pas forcément de votre faute, je suis le premier à dire que les cours habituels qui présentent cette théorie ne sont pas clairs.
J'essaie seulement de lui trouver une explication mécanique. En fait j'en ai trouvé une, et c'est l'onde stationnaire que je montre dans mes pages.
La relativité n'a pas besoin d'explication. En
effet, elle n'a pas pour but d'expliquer des effets. Mais elle consiste à
partir de la constatation qu'il n'y aucun effet, pour en déduire qu'il
n'est nul besoin de chercher des explications à des effets qui n'existent
pas. Et que finalement il doit y avoir exactement telles et telles relations,
pour la bonne raison que toute déviation par rapport à ces
relations serait une cause potentielle de ces effets qui n'existent pas.
Je veux parler bien sûr des effets de l'éther, alias la relation
de simultanéité, alias la notion d'immobilité absolue.
« Comme j'ai expliqué sur mon site, et contrairement à ce qu'on raconte d'habitude, elles n'en constituent pas un fondement pertinent ».
Vous dites dans la même phrase que vos idées sont parfois contraires à l'opinion générale, et que les transformations de Lorentz ne constituent pas un fondement pertinent à la Relativité.
Je vous suggère de respirer par le nez et de relire les énormités que vous écrivez. Je n'ai rien contre le fait que vous fassiez une critique dévastatrice de mes propos. Si j'ai tort, je souhaite et j'insiste même pour en être informé. Toutefois, dans votre propre intérêt, vous devriez éviter de vous couvrir vous-même de ridicule.
Essayez d'imaginer une salle bondée de physiciens éminents réunis lors d'un congrès. Votre texte est affiché sur grand écran à l'avant de la salle. Vous sentez-vous bien à l'aise devant ce qui risque de se produire ?
J'ai bien l'impression que nos échanges n'aboutiront pas à quelque chose de positif. D'un commun accord, prenons la décision d'en rester là.
Gabriel LaFrenière.
Je ne vois pas la contradiction. Faut-il que je détaille: